14-15 oct. 2016 Nantes (France)

Présentation

Au cœur de plusieurs projets de recherche en épistémologie et histoire des sciences et des techniques (EHST) depuis quinze ans, la représentation du sens historique d’un objet technique donné à travers un schéma sujet–verbe–objet offre de nouvelles perspectives dans ce domaine. Les réalisations concrètes de corpora en ligne impliquent de plus en plus souvent l’intégration des langages du web sémantique, tout comme les projets en cours. Parmi ces corpora figurent des ensembles documentaires et iconographiques (Henri Poincaré Papers, les archives du Bureau des longitudes, la Connaissance du Temps, l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, Patstec), des collections d’objets en 3D (Ville de Nantes 1900, le Port de Brest), et des bases de données médicales (DataSanté).


En parallèle avec le web sémantique, le web des données s’agrandit, et les techniques de forage s’évoluent, alors que celles-ci n’entrent pas encore dans les corpora et les plates-formes du domaine EHST. Pourtant, en EHST nous n’avons pas affaire à un monde d’objets bimodaux ; il convient de saisir les objets techniques – et surtout les objets épistémiques – selon un schéma multimodal, qui permet de cerner l’identité de ces objets, alors que notre connaissance d’eux est encore loin d’être parfaite.

L’intégration des techniques sémantiques et du forage des données peut-elle répondre au besoin de saisir l’objet technique mal connu ? En dehors du domaine de l’EHST, il existe des applications de forage de données sémantiques, qu’il s’agit d’intégrer dans les plates-formes en construction. L’extraction de connaissances à partir de données brutes, que ce soit la construction d’un objet géométrique à partir d’une numérisation en 2D ou 3D, par exemple, ou la fréquence d’occurence d’un mot dans un texte, peut être la clé de l’identification de l’objet visé.

Plusieurs chercheurs en EHST s’intéressent aux problématiques liées à la captation et l’identification de l’objet mal connu. Ils travaillent dans des domaines variés, allant des corpora (archives du Bureau des longitudes, Henri Poincaré Papers, l’Encyclopédie de Diderot), à la modélisation 3D (ReSeed), et à l’aide à la décision médicale (DataSanté). Nous proposons de les réunir lors d’un atelier à Nantes le 14 octobre 2016, afin de faciliter l’échange de savoirs, d’outils, et d’idées sur le traitement numérique des objets mal connus en EHST.


L’atelier “Sémantisation des objets qui nous échappent” s’inscrit dans l’axe de recherche du Centre François Viète “Traces et matérialités des savoirs”. Il participe, par ailleurs, au thème “Mutations des pratiques en régime numérique” de l’axe transversal “Sociétés numériques” de la MSH Ange-Guépin.

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